Patrimoine et histoire

Eysines du passé au présent

Laissez vous conter les grandes périodes de l’histoire de la commune et de son patrimoine par l’association Connaissance d’Eysines.

Nous possédons peu de renseignements sur le passé lointain d’Eysines.

Cependant, quelques découvertes y ont été faites, témoignant de l’ancienneté de la présence humaine. Une hallebarde attribuée au Bronze ancien (1 800 à 1 500 ans avant notre ère) a été trouvée en 1877 dans un tumulus, au lieu-dit Les Gleyses.

Plus récemment, des fouilles ont été réalisées dans le secteur de Cantinolle. Elles confirment une occupation ancienne et discontinue de ce secteur d’Eysines à l’époque protohistorique, durant l’Antiquité, puis de la fin du Moyen-Âge à l’époque moderne, ainsi que sa vocation agricole.

À Eysines, au cours du Moyen-Âge et jusqu’à la Révolution, la terre est détenue par de grands propriétaires fonciers, religieux ou laïcs et exploitée par des tenanciers ou fermiers. Parmi les religieux, figurent des grands ordres comme celui du Temple mais aussi les chapitres de Saint-Seurin ou de Saint- André ainsi que d’autres ordres ou communautés religieuses.

À la Révolution, tous ces biens sont saisis et vendus comme biens nationaux. Parmi les laïcs, des nobles mais aussi des bourgeois bordelais (parlementaires, négociants…) sont de plus en plus nombreux à posséder des propriétés, en particulier viticoles. Le château de La Plane (Lescombes) avec ses propriétaires successifs, en est un exemple intéressant.

Eysines est une paroisse dont l’origine nous est inconnue. Il s’agit donc d’une communauté de fidèles réunis autour d’une église et représentée par une assemblée paroissiale. Pour sa protection, la paroisse dépend d’abord du seigneur de Blanquefort. Puis, par décision de Philippe Le Bel (lettre patente appelée La Philippine), à partir de 1295, Eysines est érigée en prévôté (circonscription de l’administration judiciaire) et placée sous la juridiction de la Jurade de Bordeaux.

Durant les premiers mois de la Révolution, Pierre Duret de La Plane (propriétaire de Lescombes) préside le premier conseil municipal. Le 14 février 1790, Etienne Ponson est élu maire.

Etienne Ponson et ses successeurs, Jean Dupuch et Sabin Dessoliès, disposent de pouvoirs étendus mais vont avoir à régler localement les problèmes liés aux mesures adoptées par le gouvernement révolutionnaire : la nationalisation des biens de l’Église et la suppression des communaux (landes, friches… laissés à la disposition de la communauté villageoise pour y faire paître les animaux et ramasser le bois.).

À partir de 1793, la disette qui s’installe pour plusieurs années préoccupe la municipalité.

Au début du XIXe siècle, Eysines ne connaît pas d’évolution démographique notable. En 1820, la commune compte 1833 habitants. Cette population se compose le plus souvent de familles de 3 à 4 personnes. Elle est répartie inégalement entre les différents quartiers : Lescombes (451 habitants), Le Bourg (428 habitants), Le Haillan (420 habitants), Le Vigean (288 habitants), La Forêt (246 habitants).

En 1842, la construction de la mairie-école entre Le Bourg et Lescombes amorce le début des constructions dans les parties encore libres entre ces quartiers.

La physionomie de la commune va progressivement changer avec de nouvelles constructions publiques : l’école des filles en 1882, l’école des garçons en 1889. Une nouvelle église est construite puis consacrée en 1857, pour remplacer l’église romane, située sur l’actuelle place du 4 septembre, qui menaçait de tomber en ruine. Autour des îlots anciens d’habitations, entre le Bourg et Lescombes, tout comme au Vigean, s’installent artisans et commerçants et s’élèvent de nombreuses maisons de maraîchers. En effet, l’activité maraîchère s’impose dans les marais en bord de jalle et devient l’activité principale (au recensement de 1911, 61% de la population active se consacre à l’agriculture).

À la fin du XIXe siècle, les liens avec Bordeaux et les environs s’intensifient grâce à la construction de la gare de chemin de fer en 1889 et à l’arrivée du tramway électrique place du 4 septembre en 1894.

En 1910, l’électricité alimente progressivement les petites industries, les commerces et les habitations.

Les deux conflits mondiaux ont des incidences sur la vie quotidienne et économique de la commune. Lors de la Première guerre, 97 soldats eysinais meurent au Front. En ce qui concerne la Seconde guerre, les anciens Eysinais se souviennent de l’insécurité liée à la présence de l’occupant et aux bombardements.

L’évolution démographique s’intensifie : 3 280 habitants en 1946, 8 200 en 1968 et 15 000 en 1982. L’augmentation de la population est le reflet de l’évolution de la commune. L’urbanisation s’accélère, de nouveaux quartiers émergent sur d’anciennes terres agricoles : Migron, le Grand Caillou. Le morcellement des grandes propriétés privées permet aussi la construction de lotissements.

La mairie et le « foyer culturel » sont construits l’un près de l’autre. Des écoles primaires et maternelles sont bâties dans tous les quartiers. Le collège, puis le lycée technique complètent l’équipement scolaire.

Le domaine du Pinsan accueille sur une ancienne gravière, les équipements sportifs et de détente. Puis ce sont diverses salles et terrains de sports disséminés dans tout la ville.

De nouvelles infrastructures routières sont créées, dont la rocade ; elles favorisent l’implantation de zones d’activité.

Le patrimoine culturel s’enrichit avec l’acquisition du château Lescombes en 1989 et l’ouverture des équipements du Plateau : cinéma, bibliothèque et salle de spectacles. Aujourd’hui, avec l’arrivée du tramway, Eysines poursuit sa mutation tout en sauvegardant ses espaces verts, sa zone maraîchère et ses quartiers animés.

Tout cela contribue à la qualité de vie qu’elle offre à ses habitants.

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